Mercredi 16 février 2011 - Jour 41

Publié le par Mes études en Finlande

    Aujourd'hui, direction Inari ! C'est un petit village (pour la laponie, on peut le considérer comme une mégapole) où sont regroupées plusieurs des activités que le tour opérator nous proposait : moto-neige, chiens de traîneau, luge, ski... Nous partons tôt le matin car nous somme à une heure de route de cette ville... et nous croisons quelques rennes sur la route !

 

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     Après ce petit passage sur les routes laponnes nous arrivons donc à la Huski Farm d'Inari où des dizaines de huskis sont dressés et tractent des traîneaux par groupes de six. Nous prenons un des traîneaux (un passager, assis sur des peaux de renne et l'autre debout sur les patins à l'arrière) et partons : les chiens connaissent la route et tirent le traîneau sans être dirigés ! Seule une pédale de frein (des lames en acier inclinées vers la neige) permettent de modérer leur allure.

 

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     Et comme vous pouvez le voir à nos vêtements, tout ici gèle en quelques secondes : donc il fait vite très très froid ! Inari est aussi la ville où se trouve LA piste de luge la plus grande de Finlande (1,3km) ! Il faut d’abord monter la piste, luge à la main, pendant près d’une demi-heure avant de savourer une descente de 2 minutes… Mais la vue au sommet est magnifique, surtout au moment du coucher de soleil !

 

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     Et au sommet de cette "montagne" (peut être 150m d'altitude), tout gèle à cause du vent et les arbres ressemblent à ceci :

 

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     Après cette journée éprouvante, nous reprenons le car direction les cottages. Alors que nous roulons dans une ambiance de racontage de journée, notre animatrice, une jeune russe faisant le voyage pour la 35ème fois, prend le micro et annonce "Oh, reindeers front of the bus" ("rennes devant le bus"). Tout le monde saisit son appareil photo, se bouscule devant le pare-brise pour immortaliser le passage des deux jeunes braves bêtes. Le bus s'approche, il ralentit : 80km/h, 70, 60, 50... les derniers flashs crêpitent, 40, 30, 20... et alors que nous roulons à la vitesse d'un joggueur, tout le monde retient son souffle, nous sommes à 10 mètres de rennes ! BAAAAM. Plus aucun bruit dans le bus. Tout le monde se regarde, muet. L'animatrice prend le micro alors que quelques uns sont déjà en train de pleurer : "Cela arrive. C'est normal. Chaque année, des milliers de rennes meurent sur les routes. Marty (NDLR, le chauffeur) ne pouvait pas les éviter, la route était gelée." Quelques uns - dont moi - descendent du bus pour admirer la scène du crime pendant que le chauffeur appelle la police. L'un des deux jeunes rennes s'est fait aplatir la boîte cranienne alors que l'autre s'échappe en rampant lentement, les deux pattes arrières brisées. Nous remontons dans le bus alors que la motié des filles pleure désormais à chaudes larmes. L'animatrice prend le micro et annonce avec un grand sourire mais en restant très sérieuse : "L'un est mort sur le coup mais l'autre agonise, quelqu'un aurait-il un couteau dans ses bagages ?".

 

Louis

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